Les tournants de la vie professionnelle et personnelle

• Dans la première moitié de de la vie, notre évolution demande à ce que nous exploitions au mieux les ressources les plus évidentes de notre personnalité, ce qui constitue notre pente naturelle.

Quels sont mes atouts, ce que je fais facilement ? Sur quoi puis-je m'appuyer pour avancer ?
Il s'agit de renforcer ses atouts, selon nos goûts et nos valeurs.

• Au carrefour du milieu de la vie, pour continuer à évoluer, il s’agit de prendre en compte de nouveaux domaines, négligés jusque là.

Que faut-il maintenant privilégier ? Qu'est-ce qui n'a pas été développé et qui demande à l'être ? Quelles tendances naturelles dois-je mettre en sourdine ? De quoi dois-je me détacher ?

• Quant aux séniors encore souvent obligés de quitter l'entreprise à l'apogée de leur maturité, sans avoir pu transmettre aux plus jeunes leur expérience, la question qui se pose pour eux est celle de repérer le sens de leur parcours, pour trouver une nouvelle place sociale, souvent en rapport avec la transmission et un processus de transformation intérieure (pour les séniors, cliquer ici).

• Entre 20 et 28 ans : se dégager des aspirations et habitudes familiales, réaliser ses objectifs personnels, trouver ses points de repère, avec une attitude active d'affirmation.

• Vers 35ans : adapter ses modes de fonctionnement à l'environnement, faire les rectifications nécessaires, renoncer à certaines certitudes ou expression sans frein de soi: se recentrer sur ses bases, soigner sa relation à l'autre.

• Vers 40/42 ans : se fixer un projet de vie, prendre conscience de ses objectifs d'évolution, renoncer à certaines valeurs usées pour faire place à d'autres valeurs négligées, prendre sa dimensions spécifique par rapport aux autres. Quel sens suis-je amené à donner à ma vie ?

• Vers 55 ans : faire abstraction de soi, restituer son expérience. Qu'ai-je développé ? Qu'ai-je à dire ? Qu'ai-je envie de transmettre ?

D'après F. Delapalme - "de la carrière à l'itinéraire"

Cela ne va pas sans crainte, ni sans difficultés, mais c'est nécessaire pour trouver notre potentiel.

Un accompagnement peut aider à vivre ces pertes successives et à vivre ces passages, afin que puisse advenir l'étape suivante, et la reconstruction d'autres investissements et attachements.

Plutarque, il y a plus de 20 siècles, nous invitait à la rélfexion suivante :
"La mort peut-elle symboliser nos transformations dans le temps ? L'enfant doit mourir pour faire place au jeune homme, qui décède lui-même afin que l'homme soit possible, et l'homme disparait à son tour pour que soit accueilli le vieillard. Le vie ne serait-elle qu'un incessant processus de mort ?"

Et C.G.Jung :
"Notre vie est comparable au cours du soleil, le matin le soleil augmente progressivement sa force jusqu’à ce qu’il atteigne, brillant et intense, son apogée de midi. Alors survient l’enantiodromie, sa constante marche en avant n’implique plus une augmentation, mais une diminution de sa force. De ce fait notre tâche devant un homme jeune n’est pas la même que devant un homme vieillissant. Chez le premier il suffit de l’aider à lever tous les obstacles qui empêchent l’épanouissement et l’ascension ; chez le second il nous faut favoriser tout ce qui peut fournir un appui pour la descente"
« La transition de la matinée à l’après midi de la vie se fait par une sorte de transmutation des valeurs. La nécessité s’impose de reconnaître la validité non plus de nos anciens idéaux mais de leurs contraires… Des changements de professions, des divorces, des conversions de toute sorte sont les symptômes de cet élan vers les contraires… Il ne s’agit pas de viser une conversion radicale, prenant le contre-pied de tout l’état des choses antérieures mais à une conservation des valeurs anciennes auxquelles vient s’ajouter la prise en considération de leurs contraires".