Motiver et Mobilité (cliquer ici) ont la même origine étymologique : motiver c'est mettre en mouvement. Ce mot vient du latin mobilis, dérivé de movere, bouger.
Mobilis signifie qui peut bouger, être déplacé. En astronomie médiévale, il était employé dans l’expression mobile primum, le premier mouvable, la première des sphères célestes. Par extension, l’expression au 17° siècle a été appliquée couramment à ce qui pousse, incite quelqu’un à agir.

Il y a derrière ce concept de motivation la notion d'énergie vitale, base des transformations de l'individu comme de son environnement. Cette énergie, on la perçoit subjectivement sous forme d'aspirations et de désirs. Le contraire c'est l'immobilité, le blocage.

Or nul ne peut motiver l'autre, que ce soit sous la forme d'objectifs, de coercition ou plus subtilement d'influence. Les ressorts de la motivation sont propres à chacun, et varient dans le temps.

Reconnaître ce qui est source d'énergie pour soi-même, trouver des issues à ce qui nous bloque,(cliquer sur "réussir"), permet d'activer son énergie dans la conduite de ses actions managériales, et de considérer l'autre dans sa différence.

L'accompagnement de Catherine Farzat permet aux dirigeants, managers, experts et agents de maîtrise de visibiliser ce qui empêche comme ce qui facilite la mobilisation des forces créatives qui sont en eux et en leurs collaborateurs. Il facilite la mise en mouvement de ces forces dynamiques.

Freud a mis en évidence 3 composantes de cette énergie de vie, qui sont -je reprends là l'analyse de Norbert Chatillon-:

• Le narcissisme : l'image que chacun a de soi est essentielle et prend une place déterminante dans les conduites au travail (pour aller dans l'article Image de soi, cliquer ici) ;

• Le rapport au plaisir : c'est le plaisir de réaliser, d'aimer son métier, de travailler ensemble, de découvrir de nouveaux horizons, d'évoluer et d'influer sur l'évolution de son environnement.
  Les accompagnements de Catherine Farzat, notamment par l'utilisation de la méthode du dialogue intérieur et de techniques ludiques (cf article Coaching individuel), peuvent faciliter la prise en compte de cette dimension (cf articles Témoignages de coachés et Mobilité, etObjectifs professionnels et Confrontation aux idéaux) ;

• La dynamique tournée vers la confrontation aux épreuves et aux difficultés, ou goût du défi, que Freud nomme agressivité. Nous la trouvons par exemple dans l'excitation du DRH à conclure une négociation difficile, dans celle du dirigeant à reprendre une affaire, ou à la créer, dans celle d'un chef de projet informatique à coordonner une équipe qui résoud les difficultés techniques inhérentes au respect d'un cahier des charges. Selon les caractéristiques individuelles, cette dynamique peut être favorisée par l'intégration de qualités dites masculines ou féminines (cliquer sur article le masculin et le féminin en entreprise.)

C'est ainsi que Madame B., jeune Architecte dotée de qualités de diplomatie, de communication et dans le consensus - on lui confiait les clients difficiles-, arriva en coaching complètement démotivée, voyant son évolution professionnelle entravée par un certain nombre de peurs et de comportements devenus inadéquats dans un environnement difficile et concurrentiel. parce que toujours dans le même registre de la douceur.
Un travail par rapport à ses peurs -notamment celle de perdre ses attachements (cf articles Mobilité (cliquer ici) et Tournants de la vie professionnelle (cliquer ici)-, par rapport à son manque de différenciation d'avec son environnement (article Travail sur les limites (cliquer ici)), et de confrontation critique à un personnage intérieur de jeune femme soumise aux "grands hommes", permit à Madame B d'intégrer l'agressivité qui lui manquait pour supporter davantage les tensions et conflit (cliquer ici) et se confronter aux responsabilités et difficultés d'une évolution professionnelle plus exigeante.

C.G. Jung a quant à lui mis l'accent sur la dynamique énergétique qui se crée par tension entre les opposés psychiques. Lorsqu'il y a confrontation entre les contraires, un nouvel élan se fait jour. Ainsi un travail à partir du dialogue intérieur nous propose de développer simultanément les polarités opposées : loin de nous figer dans un "juste milieu", il nous permet d'étendre l'éventail de nos possibles en explorant nos capacités opposées mais complémentaires, et ce faisant de débloquer notre énergie.
Ainsi, Monsieur Z, Responsable de la Branche Marketing d'un groupe international, est promu Responsable des Ventes et du Marketing. Très vite, il fait le constat que la marche est haute par rapport à son ancien poste, qu'il a de nouveaux défis personnels et professionnels à relever et qu'il est finalement assez seul pour résoudre les nouvelles problématiques auxquelles il est confronté. Il demande donc à ce que sa prise de poste soit accompagnée.
Monsieur Z est introverti, de type Intuition et Pensée (voir article prise de décision ). Il a de solides valeurs morales (article Valeurs), et prise la recherche, la réflexion et le dialogue. Le contexte est exigeant : Monsieur Z doit piloter des collaborateurs "stars" et extravertis dans un contexte économique difficile. Par un hasard qui n'en est pas un, son patron, Monsieur Y, est son opposé : extraverti, fier de son expertise, de sa réussite et de son équipe phare de vendeurs, dont il est admiré, il met en avant des caractéristiques dites "viriles" (management musclé, homme d'action, manches retroussées, etc.). Comment Mr Z va-t-il pouvoir réussir son pari, qui est de conduire et mettre en oeuvre une stratégie permettant de développer l'activité ? .
Après un travail permettant d'affiner le diagnostic de l'environnement professionnel, des causes possibles de dysfonctionnement, des liens de coopération sur lesquels Monsieur Z pourrait s'appuyer, nous avons clarifié les visions et stratégies respectives de Monsieur Z et de son patron. Etant donné le matériel amené par Monsieur Z, nous avons ensuite concentré notre attention, au cours de séances de dialogue intérieur, sur des aspects de Monsieur Z qui étaient restés dans l'ombre : un personnage conquérant, très affirmé, voire dominateur, est apparu, au grand déplaisir de Monsieur Z, car il ne correspontait pas à ses valeurs. Ce travail a conduit Monsieur Z à plus d'extraversion et de charisme, tout en respectant, par un travail d'équilibrage qui s'est fait petit à petit, son besoin d'introversion et ses valeurs très humaines. L'énergie qu'a procuré ce travail sur son ombre à Monsieur Z lui a permis de se faire reconnaître de ses équipes, et de gagner une autre dimension dans son image sociale .
De même, "le funambule trouve son équilibre dans le mouvement, par la grandeur de son balancier".